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L'Horloge Magique du Père Noël

Mai – Le carillon des voeux

Le printemps s’était installé au village du Père Noël.
Les neiges fondaient doucement, dévoilant des tapis de mousse fraîche.
Au centre du village, l’horloge magique scintillait de mille feux.
Mais ce matin-là, un drôle de bruit troubla les clochettes enchantées.

« Tic-tic… clong ! Clong ?!”, fit l’horloge d’une voix enrouée.
Turlupin le lutin, toujours curieux, courut vers elle.
Il colla son oreille contre le bois sculpté et fronça les sourcils.
— “On dirait que le carillon des vœux est coincé !”

Ce carillon ne sonnait qu’en mai, pour exaucer les souhaits des enfants sages.
Chaque tintement ouvrait une luciole magique chargée d’un souhait.
Mais cette année, aucune luciole ne s’envolait…
— “Il faut une clé de rosée pure !” s’exclama la Mère Noël.

Avec Plume le renne et les jumeaux lutins Friselune et Biscornet,
Turlupin partit dans la Forêt Murmurante.
Là-bas, les fleurs parlaient, les racines chantaient, et les arbres dormaient debout.
Au pied d’un vieux bouleau, une perle de rosée brillait comme un diamant.

Mais une araignée géante tissait une toile juste au-dessus…
— “Que fais-tu ici, petit lutin ?” demanda-t-elle d’une voix grésillante.
— “Je cherche la clé pour le carillon des vœux !” répondit Turlupin, tremblant.
L’araignée plissa ses huit yeux, puis sourit :
— “Alors réponds à mon énigme :

‘Plus je sèche, plus je mouille. Que suis-je ?’”

Turlupin réfléchit… Friselune chuchota : “Une éponge !”
— “C’est une éponge !” lança Biscornet d’une seule voix.
L’araignée éclata de rire et s’écarta :
— “Parfait ! Prends la clé, petit courageux.”

De retour au village, ils glissèrent la goutte de rosée dans le cœur de l’horloge.
DONG… DING… fit le carillon en se réveillant, joyeux.
Des lucioles jaillirent par dizaines, dansant dans le ciel pastel de mai.
Les enfants du monde entier sentirent un doux frisson dans leur sommeil.
Leurs vœux les plus chers s’étaient envolés vers les étoiles.

Et dans l’atelier, une inscription apparut sur le cadran :
“Chaque souhait sincère commence par un cœur pur.”
Turlupin sourit, les yeux brillants.
Le mois de mai avait retrouvé sa magie.