Le mois de décembre était enfin là. Les flocons dansaient, les guirlandes scintillaient, et le village du Père Noël brillait de mille feux. Les lutins chantaient à l’atelier, les rennes sautaient dans la neige fraîche, et l’Horloge Magique battait la mesure comme un cœur enchanté.
Mais cette année, quelque chose était différent.
Le tic-tac de l’Horloge semblait plus fort, plus vibrant, presque… vivant.
Chaque minute résonnait dans le cœur de tous. Chaque heure illuminait les rues d’un éclat nouveau. Car cette année, l’Horloge avait un projet secret.
Le 24 décembre à minuit, quand le monde entier attendait le traîneau dans le ciel, l’Horloge allait offrir un cadeau unique : un battement magique capable de toucher chaque enfant, partout sur Terre.
Pendant des semaines, les lutins préparaient non seulement les jouets, mais aussi les vœux invisibles : des mots doux, des espoirs, des rires et des rêves glissés dans des bulles de lumière que l’Horloge comptait disperser.
Le soir du Réveillon, tout était prêt. Le Père Noël ajusta sa cape rouge, Mère Noël versa une dernière cuillère de cacao dans sa tasse, et les rennes trépignaient d’impatience.
À minuit pile, alors que l’Horloge sonnait douze fois, elle s’illumina d’un éclat doré. Chaque dong ouvrait une faille magique dans le ciel, et les bulles de lumière s’envolaient, portées par le vent et le tintement des clochettes.
Elles passèrent par les cheminées, les rêves, les soupirs d’enfants. Et partout où elles allaient, elles déposaient une poussière d’émerveillement.
Un enfant sentit une chaleur douce l’envelopper.
Un autre rêva qu’il volait avec un renne nommé Pétillant.
Une petite fille se réveilla en souriant, persuadée que le Père Noël l’avait embrassée sur le front.
Pendant ce temps, dans le ciel boréal, le traîneau fendait les nuages, guidé par une étoile qui battait… au rythme de l’Horloge.
Et dans l’atelier endormi, les lutins levèrent leur tasse de sucre chaud, en trinquant à l’année magique écoulée.
Car plus qu’une horloge, elle était devenue un cœur partagé, battant pour les rires, les espoirs, et les rêves.
Et quand minuit s’effaça dans la nuit, l’Horloge murmura, pour tous ceux qui savaient encore rêver :
« Tant qu’un enfant croit en la magie, mon tic-tac résonnera dans le monde entier. »